La Boutique solidarité est un accueil de jour géré en propre par la Fondation Abbé Pierre, et située dans un des territoires où le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est un des plus élevé d'Europe. Son activité même explique que l'accueil en matinée était toujours émaillé d'incidents. L'équipe s'interroge sur ces fondements : a., doit-elle continuer à affirmer le principe de l'inconditionnalité ? b., doit-elle continuer à s'appuyer sur des bénévoles, et pour quelles raisons ? c., doit-elle continuer à fonctionner sans « régulation de contrôle » forte ?

La question de la régulation est au centre de sa réflexion : comment mieux cadrer les activités de l'équipe et des bénévoles, tout en laissant des marges pour s'adapter à chaque situation ? Quelles règles de fonctionnement doit-elle édicter ?
C'est pour trouver un compromis autour de ces questions, que l'équipe a l'idée d'élaborer avec les bénévoles un outil de régulation conjointe, qu'elle appellera « le contrat d'entente mutuelle », afin de mieux définir le rôle du bénévole, et d'apaiser le travail à la Boutique solidarité.

La problématique générale est la suivante : en quoi consiste le contrat d'entente mutuelle (CEM) entre l'équipe et le bénévole, permettant de mieux réguler l'activité de la Boutique solidarité au regard de ses trois fondements (inconditionnalité, recours aux bénévoles, régulation de contrôle faible) ?"