*Prix RIODD 2019 de la meilleure étude de cas en Responsabilité Sociale des Entreprises

Le projet Oléoduc Énergie Est de la compagnie TransCanada, annoncé le 1er août 2013, vise la construction d'un oléoduc d'une capacité de 1,2 M barils/jour de pétrole, reliant les sites d'extraction de l'Ouest canadien à l'océan Atlantique sur une distance de 4 600 km.

Pour l'industrie pétrolière, la construction de pipelines revêt une importance stratégique car - enclavé au sein du continent nord-américain - le pétrole issu des sables bitumineux de l'Ouest canadien se vend à un prix nettement inférieur à sa valeur sur le marché mondial.
Un manque à gagner financier de quelque 16 milliards de dollars canadiens, que l'oléoduc Énergie-Est contribuera à réduire en ouvrant l'accès vers les marchés internationaux.

Par ailleurs, le projet est annoncé dans un contexte où le béluga du fleuve Saint-Laurent se rétablit lentement d'une chasse intensive qui, bien qu'abandonnée depuis plusieurs décennies, a laissé la population vulnérable. Or, le terminal maritime de Cacouna, une composante critique du projet, est localisé à l'endroit même où les femelles mettent bas. Ce qui amènera rapidement les médias à identifier l'enjeu comme étant celui de la « pouponnière du béluga ».

La trame du cas suit la chronologie des événements tels que vécus par l'entrepreneur local Jean-Guy Dumont (personnage fictif), tenaillé entre les avantages économiques du projet et ses retombées négatives. Sur le théâtre de l'actualité telle que vécue par cet observateur, les apprenants voient évoluer l'enjeu de la pouponnière du béluga sous le feu de l'action des parties prenantes et des stratégies de réponse de l'entreprise.