Ce cas traite de la crise traversée par la filière viti-vinicole bordelaise (hors grands crus classés), qui produit trop de vin par rapport à ce qu'elle est capable de vendre en France et à l'étranger.
Il étudie, plus particulièrement, la période allant du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2023, qui marque le coup d'envoi d'un vaste plan d'arrachage de pieds de vignes, visant à rééquilibrer le marché.

Le cas repose sur l'analyse détaillée de 264 articles de presse, dont ont notamment été extraits des témoignages d'acteurs clefs de cette filière majeure pour l'économie française.
Au-delà de faire partie de l'identité culturelle de notre pays, les vins et spiritueux constituent effectivement le deuxième poste d'excédent de la balance commerciale, derrière l'aéronautique.

Le vignoble bordelais est certainement le plus emblématique et représente, à lui seul, le quart de la superficie des vins AOC français.
En pratique, ce sont 1,372 viticulteurs girondins qui se sont déclarés en difficulté auprès de la Chambre d'Agriculture de la Gironde, en janvier 2023.

Un nombre important d'entre eux sont alors engagés dans une procédure amiable ou collective.

Le cas permet ainsi de mettre en évidence les nombreux facteurs internes et externes ayant conduit les viticulteurs du Bordelais à être englués dans une situation économique et sociale dramatique, alors même que Bordeaux est traditionnellement présenté comme la capitale mondiale du vin.
Le cas ouvre également la voie à des réflexions quant aux choix stratégiques à imaginer - à court terme, comme à plus long terme - pour sortir de la crise.
Dans cette perspective, il insiste sur le rôle des différents acteurs publics et politiques au sein de l'écosystème et la manière dont ils sont mobilisés, en pratique, par les viticulteurs.